Cette semaine, Gourmand et Curieux vous parle d’un édulcorant vieux comme le monde : Le Miel !
Aussi familier puisse être ce liquide ambré, le miel est devenu un produit précieux, de plus en plus complexe à trouver au niveau local. Entre les prédateurs exotiques, les pesticides et les saisons, la vie n’est pas facile pour ces courageuses petites ouvrières. Notre consommation de miel augmente chaque année et récolter le miel nécessaire devient de plus en plus difficile pour les apiculteurs. Pourtant, les rayons des miels et autres produits de la ruche sont loin d’être en rupture. La raison ? Beaucoup de ces miels sont récoltés à l’étranger et les producteurs jouent parfois sur le vocabulaire…
Gourmand et Curieux vous aide à y voir un peu plus clair et vous accompagne dans vos choix parmi tous ces produits disponibles !
Le miel, c’est quoi ?
Le miel, c’est une substance sucrée qui est fabriquée, en équipe, par les abeilles. Les butineuses ou ouvrières, vont récolter le nectar sur les fleurs et/ou le miellat sur quelques insectes « suceurs », comme la cochenille ou le puceron. À cet instant, le pollen commence déjà sa transformation par hydrolyse dans le jabot des abeilles. Elles vont ensuite apporter le précieux chargement à la ruche, pour le donner aux abeilles receveuses. Ces différents transferts vont apporter des sucs digestifs et des enzymes, permettant la complète digestion des sucres. Une fois stocké dans les alvéoles, le miel va être desséché par ventilation. Son taux d’humidité arrivera vers 18% une fois à maturité. C’est à cette étape que le miel sera placé dans une alvéole et obturé hermétiquement.

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur la vie trépidante des abeilles, vous pouvez jeter un coup d’œil à cet article de Futura Planète. Et si vous souhaitez connaitre tous les secrets de la récolte du miel, voici une vidéo « salsa » de l’Abeille verte. Elle est complète et faite par un passionné 🙂 :
Le miel se récolte au printemps et en été. Il possède une capacité de conservation très longue grâce à sa faible teneur en eau et à sa concentration en sucre. Il peut y avoir une DDM (Duré de Durabilité Minimale) sur votre produit mais c’est à titre indicatif. Vous pouvez consommer le miel après expiration en toute sérénité.
Par ailleurs, le miel possède un spectre de saveurs assez riche, en fonction des fleurs à proximité des ruches ou du terroir… beaucoup d’éléments peuvent faire évoluer le goût du miel. Pour garder le même goût chaque année, certains fabricants vont créer des mélanges de miels afin d’obtenir une régularité des saveurs. Dans ce cas, l’étiquette doit informer clairement qu’il s’agit d’un mélange et le pays d’origine du/des miels. Les mentions légales sur l’origine végétale peuvent être complétées par le lieu de provenance du miel. Néanmoins, elles doivent toujours être claires et ne pas induire les consommateurs dans l’erreur.
Dans l’Antiquité, il existait déjà des tromperies sur le miel. Apicius [25 av. J.-C. – 37 apr. J.-C.], richissime gourmet de la Rome antique, conseillait : « Pour connaitre un miel falsifié : Trempez une mèche que vous allumerez. S’il n’est pas falsifié, elle s’enflamme. » À tester … 😉
Comment bien choisir son miel en magasin ?
L’idéal est d’acheter votre miel directement à votre apiculteur mais cela n’est pas toujours possible. Donc, voici quelques conseils pour faire votre choix au moment de faire vos courses, en grande surface ou en magasin bio 😉 :
I. Préférez les miels locaux !
Favoriser les circuits courts ne s’applique pas seulement pour le miel, mais dans ce cas précisément, c’est un véritable soutien économique pour les apiculteurs de votre région. En ce qui concerne la Normandie, veillez à lire la mention « récolté en Normandie ». En effet, la mention « mise en pot… » ne signifie pas nécessairement que le miel a été « fabriqué » par des abeilles normandes. Certains apiculteurs vont racheter des fûts de miel à plusieurs apiculteurs, faire des mélanges et conditionner en pots. Ce système peut produire des miels de bonne qualité, mais il peut aussi laisser penser que le miel est originaire d’une région sans pour autant l’être. Un miel « made in France » peut très bien être élaboré à partir de miels européens ou asiatiques, à condition que le produit (Miel+POT+étiquette..) soit fabriqué en France. Il en va de même pour un produit « made in Normandie »… Néanmoins, dans tous les cas, votre apiculteur est obligé d’indiquer le lieu de récolte du.es miel.s.
II. Un miel trouble de meilleure qualité
Le miel de qualité aura tendance à devenir trouble. Privilégiez donc des robes opaques ou peu transparentes. Il peut y avoir des miels limpides comme celui d’acacia, dans ce cas, passez votre miel au frigo. Sa texture doit devenir dure et elle doit s’opacifier légèrement.
III. La qualité a un prix : entre 15€ et 20€ /Kg pour 2017
Les miels importés d’Asie peuvent se trouver à 1€5/ Kg en moyenne. Évidemment, les apiculteurs français ne peuvent pas s’aligner sur un tel tarif et c’est logique. En France, le miel doit être obligatoirement récolté après maturation par les abeilles. Dans les pays d’Asie, le miel est récolté avant maturation et séché industriellement par l’humain. C’est moins long mais cela retire beaucoup à la qualité du miel (sans pour autant être dangereux).
Le miel est un travail de fourmi ^^, il est fastidieux, parfois dangereux. L’apiculteur a des charges comme chaque entreprise… Bref, comptez entre 15€ et plus de 20€ le kilo de miel. Ce prix peut être UN PEU plus élevé en fonction de l’origine végétale du miel.
Le miel de l’Opéra de Paris est récolté sur le toit de l’opéra Garnier, il est vendu à 15€ /125g. Pourtant c’est loin d’être le plus cher au monde. On raconte que le miel « Elvish » de Turquie est vendue à 5000€ /kg (Non, y’a pas de zéro en trop 🙂 ) Néanmoins, je serais curieuse de savoir si ce miel n’est pas un jeu de communication, il serait récolté dans des conditions assez spéciales qui pourraient justifier son prix. En effet, le miel serait récupéré dans une cavité, à 1800 mètres de profondeur dans la vallée de Saricayir, dans la ville d’Artvin… N’en ayant jamais vu en vente je reste sceptique. Cela dit, il existe des miels étrangers de très bonne qualité qui sont vendus particulièrement chers en raison de leur difficulté d’accès. C’est par exemple le cas du miel de jujubier au Yemen, ou bien le miel des îles Pitcairn à cause de sa rareté de production. Contrairement au miel d’Artvin, vous pouvez trouver tous ces miels en vente sur internet ou en magasin spécialisé.
Le miel a de nombreuses vertus qui lui sont attribuées de manières parfois abusives. Le Dc Laurence Plumey, diététicienne et nutritionniste, rappelle que le miel est un sucre au 1/3 constitué de fructose qui est particulièrement controversé, et ne possède que peu de vitamines en retour. (« Grand livre de l’alimentation » du Dc Laurence Plumey, ed Eyrolles, 2014). Avant que vous ayez couvert vos besoins nutritionnels avec du miel, vous serez devenu diabétique… ;-b. Dans tous les cas, le miel est un aliment plaisir qui doit être dégusté pour ses qualités organoleptiques avant tout ! Faites-vous vraiment plaisir au moment de le pâtisser ou de le manger avec gourmandise, mais restez toujours curieux pour vous assurer que ce dernier est de bonne qualité, parce que, après tout… vous le méritez !
Je vous remercie pour votre attention et vous retrouve très vite pour une prochaine recette de saison facile à faire et à partager entre amis : le cake citron au sésame ;-).
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bonjour à vous , je viens de découvrir votre blog que je trouve très intéressant , surtout l’article sur le miel et vos recettes qui donnent envie de les manger , je vous invite aussi à venir découvrir mon blog laviehealthydegaelle.com à bientôt pour diverses échanges
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Merci beaucoup à vous et à très bientôt 🙂
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Bonjour 🙂 et un grand merci à vous pour votre message et félicitation pour votre blog 😉
à très vite,
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Merci à vous au plaisir de vous revoir bonne fin de journée à bientôt
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Article intéressant ! Cela fait plaisir de voir une passionnée … continuez !
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